LES PEINTRES (1534-1650).
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121.-----Claude Porcher, maître peintre et
vitrier: — 4 août i 5 96.
Claude Porcher, maître peintre et vitrier'1'
en verre à Paris, témoin en qualité d'ami,
au mariage de -Gessé de l'a Porte, brodeur,
.demeurant au logis • de la princesse de
Condé.—-(Arch, nat., Y 135, fol. 35 7 v°.)
nom de Françoise Nicolle. Notre artiste épousant, en i6o5 ou 1606, Marie Michel, devait avoir perdu, peu de temps auparavant, sa première' femme", peut-être à la suite de la naissance de son fils Pierre; ainsi s'expliquerait la mention anor­male du registre de Saint-Eustache. Mais comment la femme de Foullon porte-t-elle tantôt le nom de . Françoise Nicole, tantôt celui de Nicolle Watier? Nous ne nous chargeons pas d'expliquer cette anomalie.
La date de la mort de Foullon est inconnue comme celle' de sa naissance. Une seule œuvre signalée par Léon de Laborde porte sa signature. On lit.au bas d'un portrait au crayon de César, duc de Vendôme,' fils de Gabrielle d'Estrées et de Henri IV, à l'âge de huit ou dix mois, l'inscription Fulonius fecit. ll semble donc assez probable que parmi la masse des crayons anonymes de cette époque, un certain nombre appartient à Foullon; comment les reconnaître?
La pièce suivante aura du moins fixé quelques points de sa biographie et de l'histoire de sa famille.
Benjamin Foullon , peintre et valet de chambre du Roi. — 11 août 1597.
Jadis, nous avons esquissé|2), à l'aide de diverses pièces recueillies dans les registres des Insinuations, l'histoire de la famille de François Clouet, de ses deux filles naturelles, Diane et Lucrèce, de sa sœur Catherine, mariée avec Abel Foulon, et de leur fils Benjamin Foullon, le peintre et valet de chambre du Roi Henri IV. La pièce suivante est en quelque sorte Ia conclusion des débats soulevés entre Cathe­rine Clouet et ses nièces, à propos de la succession de leur père. Nous n'avons pas à revenir sur ces démêlés de famille.                                    • '
Le présent contrat révèle l'existence d'une s.œur de Benjamin Foullon. Comme sa mère, elle s'ap­pelle Catherine. Elle était mariée à noble homme maître Guillaume de Villiers, avocat en Parlement. Quant à la femme de Benjamin Foullon, elle se nommait Nicolle Watier. Or, d'après Jal, Foullon épousa, en i6o5 ou 1606, Marie Michel, dont il eut une fille, qui reçut le nom de Françoise; et il ajoute que l'artiste avait eu précédemment d'une liaison irrégulière un fils, baptisé à Saint-Eustache le 25 novembre. i6o4. La mère de l'enfant est dé­signée dans le registre paroissial sous le nom de Françoise Nicole "la mère». De cette désignation la mère, Jal conclut que cette fille était un enfant naturel. Notre acte contredit formellement cette hypothèse. Foullon déclare devant les notaires qu'il est le mari de Nicolle Watier. C'est sans nul doute la même personne que Jal désigne sous le
122. — Constitution de 133 écus un tiers de rente annuelle sur l'Hotel de ville par Ben­jamin Foullon, peintre et valet de chambre du Roi, et-Nicolle Watier, safemme, à Guillaume de Villiers, avocat en Parlement et Catherine Foullon, safemme. - 11 août
l597-
Par devant Jacques Fardeau et Jacques de Sainct-Vaast, notaires du Roy nostre sire au Chastelet de Paris soubzsignez, furent presens en leurs personnes noble homme Benjamin Foullon, peintre et vallet de chambre du Roy, et Nicolle Watier, sa femme, de luy auctorisée en ceste partie, .demeurant à Paris au cloistre Sainct-Benoist,
(,l Léon de Laborde mentionne un François Porcher, maitre vitrier à Paris, cité dans un compte de 1586 (Renaissance, 1, 536). ll était sans doule parent, père ou frère peut-être, de notre Claude Porcher.
,5) Revue de l'art français ancien et moderne (. 885, p. n3-n8 et i3i-i36), article intitulé : Le testament ct les enfants de François Clouet, avec le texte de ce testament.il faut aussi consulter sur Foullon la Renaissance de Léon de Laborde (1, 24a), qui, le premier, a révélé la parenté do l'artiste avec les Clouet, et le Dictionnaire critique de Jal. — Voir surtout dans la Re­naissance (II, 836-85a) l'article intitulé : Benjamin Foullon, fils de Pierre FoiUlon, peintre d'Anvers et neveu de François Clouet, se terminant par une liste de portraits attribués à cét artiste.